L’usufruit est un concept juridique permettant à une personne d’utiliser et de tirer profit d’un bien immobilier sans en avoir la pleine propriété. L’usufruitier peut donc utiliser et exploiter le bien, mais ne peut ni le vendre ni le transférer, car il n’en est pas le propriétaire absolu. En termes simples, il dispose du droit d’usage et de jouissance. Cependant, le droit d’usufruit s’éteint au décès de l’usufruitier. Il est possible d’hypothéquer un bien immobilier en usufruit. Cependant, l’accord de l’usufruitier et du nu-propriétaire est généralement requis. L’hypothèque peut être consentie pour sécuriser un prêt et l’usufruitier est responsable du remboursement de ce prêt pendant la durée de l’usufruit.
Selon l’article 582 du Code civil, l’usufruitier a le droit de percevoir tous types de fruits, qu’ils soient naturels, civils ou industriels, provenant du bien en usufruit. Ces fruits sont définis par l’article 583. Cela inclut les produits agricoles, les produits animaux et les revenus financiers. L’article 584 précise que les fruits civils comprennent les :
L’usufruitier jouit de ces droits tant que son usufruit est valide. Par exemple, dans le cas d’un logement, l’usufruitier percevra les loyers.
L’usufruitier bénéficie donc des fruits d’un bien sans en détenir la pleine propriété. Le nu-propriétaire, en revanche, ne dispose ni de l’usage ni des fruits du bien. Selon l’article 617, le droit d’usufruit prend fin dans les cas suivants :
Cet aspect est crucial, car la nue-propriété n’a de valeur que lorsque l’usufruit prend fin. À ce moment-là, le nu-propriétaire récupère la pleine propriété du bien immobilier.
Un usufruitier ne peut pas hypothéquer le bien dont il a l’usufruit, car il n’en est pas le propriétaire. En cas de défaut de paiement d’un crédit ou d’un prêt bancaire, la saisie immobilière ne peut pas être appliquée sur un bien en usufruit. Seul le propriétaire complet, c’est-à-dire celui qui détient à la fois la nue-propriété et l’usufruit, peut hypothéquer son bien.
L’usufruit est souvent utilisé lorsque, après le décès d’un parent, les enfants reçoivent la nue-propriété et le parent survivant, l’usufruit. En l’absence de contrat de mariage ou de testament, les règles légales de succession s’appliquent. Le conjoint survivant devient l’usufruitier, tandis que les enfants détiennent la nue-propriété. La loi ne fait aucune distinction entre les enfants du défunt et ceux du parent survivant.
Généralement, si les enfants et le conjoint survivant s’entendent bien, les enfants ne réclament pas leur droit de propriété. Ils permettent à l’usufruitier (le veuf ou la veuve) d’utiliser le bien comme s’il en était le propriétaire, même si cela n’est pas juridiquement justifié. C’est lors du décès du second parent qu’ils revendiquent leur part, y compris l’héritage du premier parent décédé.
Isabelle et Christian sont mariés sous le régime de la communauté de biens. Ils ont un enfant ensemble. Pendant leur mariage, ils ont acheté leur résidence principale à crédit. Ils ont également acquis ensemble le mobilier de la maison, des équipements informatiques et leur voiture. Le couple possède également un compte épargne. Avant leur mariage, Christian a hérité d’une maison de ses parents. Isabelle a reçu un local commercial de ses parents.
Christian décède à 60 ans. La moitié de la pleine propriété de leur résidence principale, ainsi que la moitié de leur mobilier, de leur voiture et de leur compte d’épargne, revient à Isabelle. Son local commercial reste également sa pleine propriété. Pour la maison héritée par Christian de ses parents, Isabelle obtient l’usufruit et leur enfant, la nue-propriété.
En tant qu’usufruitière, Isabelle peut louer la maison de Christian et percevoir les loyers. Cependant, elle ne peut pas l’hypothéquer car elle n’en a pas la pleine propriété. Au décès d’Isabelle, l’usufruit qu’elle détenait sur la succession de Christian prendra fin et leur enfant unique disposera alors de la pleine propriété de tous ces biens.
Pour le compte épargne, Isabelle peut toucher les intérêts, mais la moitié du capital appartient à leur enfant. Elle ne peut donc pas prendre de décisions concernant ce capital sans consulter leur enfant. Il en va de même pour les actions détenues par le couple. Isabelle doit obtenir le consentement de son fils si elle souhaite investir dans des placements plus rentables.
Si l’usufruit devient source de conflits entre le parent survivant et les enfants, il est possible de convertir l’usufruit en pleine propriété de certains biens hérités. La conversion en somme d’argent ou en rente viagère est également envisageable. La loi précise quels héritiers peuvent demander la conversion, dans quelles circonstances cela est possible et quels biens sont convertibles.
Il peut arriver qu’un enfant souhaite faire un emprunt alors que le conjoint survivant est encore en vie. Si cet enfant ne dispose pas d’une épargne suffisante, il pourrait envisager d’hypothéquer la maison dont il détient la nue-propriété. Toutefois, cette démarche est complexe car elle implique les droits de l’usufruitier. En effet, sans l’accord de l’usufruitier, le nu-propriétaire ne peut pas hypothéquer le bien. Si l’usufruitier donne son accord et que l’enfant ne parvient pas à rembourser le prêt, la banque peut procéder à la saisie de sa part de propriété.
En résumé, l’usufruitier a le droit d’utiliser le bien, y compris pour en obtenir des revenus (loyers, intérêts, dividendes, etc.), mais il ne peut pas l’hypothéquer sans l’accord du nu-propriétaire. À la mort de l’usufruitier, le nu-propriétaire acquiert la pleine propriété du bien. Si l’usufruit est temporaire, il prend fin à l’expiration de la période convenue.
Outre la succession et le démembrement de propriété, il peut être nécessaire d’envisager d’autres options en cas de difficultés financières. Les emprunteurs ayant des crédits en cours peuvent envisager un rachat de crédit. Cette opération permet de regrouper tous les crédits en un seul, avec une mensualité réduite et un taux d’intérêt potentiellement plus faible, afin de réduire le niveau d’endettement. Cela peut allonger la durée de remboursement, mais aussi augmenter le reste à vivre.
Pour réaliser un rachat de crédit, un établissement financier rachète et rembourse les crédits préexistants de l’emprunteur, puis met en place un nouveau contrat avec une unique mensualité et une nouvelle échéance pour la dette. Ce processus peut aider les emprunteurs en situation de surendettement à honorer leurs dettes bancaires.
Le rachat de crédit peut également inclure une somme d’argent supplémentaire optionnelle, appelée « prêt de trésorerie », qui ne doit pas dépasser 15% du coût total du rachat. Cette somme, disponible rapidement après le rachat, peut être utilisée pour financer des projets personnels ou servir de réserve d’argent pour faire face aux imprévus.
Il est important de noter que toutes les demandes de rachat de crédit ne sont pas approuvées. Pour trouver l’offre la plus avantageuse en termes de taux d’intérêt et de coût, il est recommandé d’utiliser un outil de simulation de rachat. Cet outil gratuit et sans engagement permet de se faire une idée du refinancement possible et de recevoir une offre de rachat à un taux compétitif si le projet est viable.
Le rachat de votre crédit hypothécaire peut offrir plusieurs avantages.
Un rachat de crédit hypothécaire permet de renégocier les conditions de remboursement de votre prêt. Cette option est particulièrement utile si votre situation financière a changé ou si vous avez des difficultés à payer vos mensualités actuelles. Une autre banque peut proposer de réduire vos versements mensuels tout en prolongeant la durée de remboursement.
En réduisant vos mensualités, vous pouvez également diminuer votre taux d’endettement, ce qui peut améliorer votre capacité à obtenir un autre prêt. Ainsi, le rachat de crédit hypothécaire peut être avantageux même si vous n’êtes pas en situation de surendettement. C’est une solution intéressante si vous souhaitez investir dans un autre projet.
Si vous avez plusieurs crédits en cours, le rachat de crédit hypothécaire peut simplifier la gestion de vos dettes. En regroupant tous vos crédits, vous n’aurez plus qu’une seule mensualité à payer, ce qui réduit le risque d’oublier un paiement ou d’être incapable de payer. Vous pouvez également demander à la nouvelle banque de prendre en charge tous les frais associés à la résiliation de votre ancien contrat.
Simuler mon regroupement de prêt
Je simule