La microfinance sociale est considérée comme un moyen efficace pour combattre les inégalités sociales. Elle est ainsi reconnue comme un levier pour réaliser les Objectifs de Développement Durable (ODD). Toutefois, la microfinance sociale a subi un ralentissement après la crise de 2008 et ne couvrait qu’environ 91 millions de personnes dans le monde en 2012. Ce chiffre est modeste comparé aux 2,5 milliards d’individus ayant eu accès à des services financiers ou bancaires. De nos jours, on recense plus de 1000 institutions de microfinance à travers le monde. Cette initiative ne se limite plus aux pays en développement, mais se trouve aussi dans des pays développés.
En raison de la crise économique, de nombreux foyers ont vu leur accès aux crédits bancaires restreint. Pour pallier cela, les institutions de microfinance sociale offrent des mini-prêts à des conditions compétitives aux ménages et micro-entrepreneurs à faible revenu, afin de financer leurs projets. En plus des services financiers, certaines institutions proposent des services sociaux complémentaires, comme des informations sur la santé ou l’aide à la planification familiale. Bien que la pauvreté soit un problème significatif dans certains pays africains, la microfinance sociale joue également un rôle dans des pays développés comme la France. La structure de la microfinance sociale se compose principalement de trois types d’organisations :
La microfinance sociale englobe des organisations de différentes tailles, structures et statuts juridiques (ONG, mutuelles, coopératives d’épargne et de crédit, SAS, établissements bancaires, associations, etc.). En France, les structures de micro-crédit personnel soutiennent les micro-entrepreneurs. Ces institutions doivent être officiellement enregistrées. L’ADIE est un acteur clé dans ce domaine en France. Cependant, dans certains pays, ces institutions peuvent ne pas être régulées par les autorités monétaires et peuvent ou non être autorisées à collecter des fonds, selon la législation locale. Récemment, certains établissements bancaires privés en France se sont orientés vers la microfinance.
Pour minimiser les risques de non-remboursement, les IMF adoptent différentes stratégies. L’octroi de prêts nécessite souvent un apport personnel minimal et l’approbation d’un responsable du groupe. De plus, le montant du prêt peut augmenter progressivement, à condition que l’emprunteur rembourse intégralement son prêt en cours. Le micro-crédit, qui est conçu pour ceux qui n’ont ni emploi stable, ni garanties solides, ni apport personnel minimal, est une sous-catégorie de la microfinance sociale. Les taux d’intérêt pour les prêts de microfinance peuvent être plus élevés que ceux des banques traditionnelles, reflétant les risques associés à ce type de prêt. Toutefois, ces taux sont souvent justifiés par les coûts opérationnels plus élevés et les risques associés aux prêts non garantis. En plus des prêts, de nombreuses IMF offrent également d’autres services, tels que l’assurance, l’épargne et les transferts d’argent, répondant aux besoins des personnes généralement exclues du système financier traditionnel.
Un client type de cette institution est une personne à faibles ressources financières. En raison de sa situation précaire, il est difficile pour lui de répondre aux exigences des institutions financières traditionnelles, telles que les banques. Il peut s’agir d’une personne qui dirige une entreprise familiale rentable et qui souhaite la développer davantage. Dans les grandes villes, la clientèle se compose principalement de commerçants, de prestataires de services, d’artisans, etc. Dans les zones rurales, ce sont principalement les petits agriculteurs qui se tournent vers la microfinance pour soutenir leurs micro-entreprises, comme la production de confitures ou d’épices, par exemple.
Des études montrent que près de 75% des crédits sont octroyés à des femmes. Elles sont souvent considérées comme étant plus fiables en termes de remboursement, et les investissements qu’elles réalisent tendent à être durables.
Pour les IMF, distinguer entre les demandeurs de prêt urbains et ruraux est essentiel. Les besoins diffèrent selon les zones. En milieu urbain, grâce à un éventail plus large d’opportunités professionnelles, les conditions de prêt peuvent être plus favorables. Cependant, en milieu rural, les défis tels que la dispersion de la population, le manque de moyens de transport et la dépendance à l’égard des cycles agricoles saisonniers rendent l’octroi de crédits plus complexe.
Le rachat de crédit, qui vise à consolider plusieurs dettes en une seule avec un taux d’intérêt réduit, permet également de disposer d’une trésorerie supplémentaire. Ce processus peut aider à réduire considérablement les mensualités, jusqu’à 60 % dans certains cas. Le montant disponible pour une « trésorerie » supplémentaire ne dépasse généralement pas 10% à 15% du montant total du rachat. Cette somme peut être utilisée pour diverses dépenses ou pour créer un fonds d’urgence. Si l’emprunteur souhaite l’utiliser pour un projet spécifique, une justification pourrait être nécessaire.
En conclusion, le rachat de crédit peut être une solution précieuse pour ceux en situation financière difficile, non seulement pour gérer leurs dettes, mais aussi pour financer d’autres besoins ou projets.
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