Le droit au bail représente la somme versée par l’acquéreur d’un fonds de commerce au vendeur pour bénéficier des conditions du bail commercial existant. Ce droit compense le fait que le repreneur du fonds profite d’un loyer potentiellement sous-évalué par rapport au marché. Ainsi, l’acquéreur peut poursuivre le bail dans les mêmes conditions que celles négociées précédemment entre le vendeur et le propriétaire du local pour la durée restante du bail.
Les droits de mutation désignent les taxes perçues lors du transfert de propriété d’un bien immobilier. Ces droits, souvent confondus avec les frais de notaire, sont collectés par le notaire au nom de l’État et des collectivités locales. Dans le cas de ventes immobilières (mutation à titre onéreux), ils prennent la forme de droits d’enregistrement ou de taxe de publicité foncière. Pour les transferts gratuits, comme les donations-partages ou les héritages, ils sont assimilés aux droits de succession. Ces droits sont ensuite reversés par le notaire aux départements et communes où se situe le bien immobilier.
Le droit de passage accorde légalement au propriétaire d’un terrain enclavé le droit de réclamer un accès sur une propriété voisine. Un terrain est considéré comme enclavé s’il ne dispose pas d’un accès adéquat ou direct à la voie publique. Ce droit, encadré par la loi, impose une servitude légale sur le propriétaire du terrain utilisé pour le passage. Ce dernier doit accorder le passage, et le propriétaire du terrain enclavé doit compenser par une indemnité. Le tracé du passage doit être le plus court chemin possible vers la voie publique.
Le droit de préemption est un droit conféré à une entité publique ou privée de se porter acquéreur en priorité d’un bien lorsqu’un propriétaire décide de le vendre. Ce droit peut émaner d’un contrat ou d’une disposition légale. Dans l’immobilier, il existe plusieurs formes de droit de préemption. Par exemple, dans une indivision, la vente d’une part doit d’abord être proposée aux autres indivisaires. Pour les locations, le propriétaire vendant son logement doit le proposer en priorité au locataire. Dans le cas du droit de préemption urbain, la commune peut acquérir en priorité des terrains pour des projets d’aménagement urbain.
Le droit de préemption du locataire est un droit légal accordé à celui-ci d’être prioritaire pour acheter le logement qu’il occupe, si le propriétaire décide de le vendre. Lorsque le propriétaire envisage la vente, il doit notifier au locataire un préavis de six mois avant la fin du bail. Le locataire a ensuite jusqu’aux deux derniers mois de ce préavis pour exprimer son intention d’acheter le bien au prix proposé. Si le bien est vendu à un prix ou des conditions plus avantageuses que celles offertes au locataire, ce dernier a un mois pour exercer son droit de préemption à ces nouvelles conditions.
Le droit de suite est un droit réel permettant à certains créanciers de revendiquer un bien, indépendamment de son propriétaire actuel. Ce droit est attaché à l’objet lui-même et non à la personne qui le détient. Les créanciers munis d’une sûreté réelle, comme une hypothèque ou un nantissement, peuvent ainsi saisir le bien grevé, même s’il a été vendu ou donné par le débiteur, afin de récupérer le montant de leurs créances par la vente du bien saisi.
Le droit de visite et de communication autorise l’administration à inspecter les bâtiments neufs ou en construction pour s’assurer de la conformité des travaux aux normes en vigueur. Cette inspection est menée par des agents assermentés qui peuvent réaliser des vérifications et exiger l’accès à tous documents techniques relatifs à la construction. Ce droit peut être exercé pendant la phase de construction et jusqu’à trois ans après l’achèvement des travaux, permettant ainsi un suivi régulier et une conformité continue du bâtiment aux réglementations applicables.
Les droits d’enregistrement sont des taxes perçues par le trésor public lors de l’établissement d’actes juridiques tels que les ventes, locations, successions, partages ou donations. Pour les transactions immobilières, ces droits sont collectés par le notaire, qui les reverse ensuite aux administrations départementales et communales concernées. Ces droits peuvent être fixes ou proportionnels à la valeur du bien concerné par l’acte, contribuant ainsi au financement des services publics locaux et départementaux.
Le droit d’usage et d’habitation confère à une personne le droit d’habiter un logement appartenant à un tiers et d’en percevoir les revenus dans la limite des besoins de sa famille. Ce droit inclut l’usage des accessoires du bien, comme la cour, le jardin, et le droit de passage. Contrairement à l’usufruit, le bénéficiaire ne peut ni vendre, ni louer, ni donner le bien, car ce droit est personnel et s’éteint au décès du bénéficiaire. Il se limite à l’habitation et à la jouissance des fruits générés par le bien.
Le droit personnel, ou droit de créance, est le droit qui autorise un créancier à exiger une prestation de son débiteur, selon un contrat ou une disposition légale. Ce droit peut concerner le paiement d’une somme d’argent, la prestation d’un service, ou la cession d’un bien. Il s’agit d’un rapport juridique entre parties contractantes, imposant des obligations de donner, de faire ou de ne pas faire. Dans un contrat de vente, par exemple, le vendeur a le droit d’exiger le paiement du prix tout en ayant l’obligation de livrer le bien.
En tant qu’acheteur d’un bien immobilier, vos droits sont étroitement liés aux obligations du vendeur. Ces obligations, définies par le législateur, sont transformées en droits pour vous, l’acheteur. Les principales obligations du vendeur sont l’obligation de délivrance et l’obligation de garantie du bien, qui deviennent vos droits en tant qu’acheteur.
Les droits de l’acheteur sur la date de délivrance du bien immobilier
Les droits de l’acheteur sur la conformité du bien immobilier
En tant qu’acheteur, vous avez droit à la conformité du bien immobilier selon les spécifications du contrat. Si la superficie réelle diffère de plus de 5% de celle mentionnée dans le contrat, vous pouvez demander une réduction proportionnelle du prix ou rompre le contrat de vente. De plus, vous avez un droit à une possession paisible du bien, sans troubles causés par le vendeur ou un tiers. En cas de découverte de vices cachés, vous avez deux ans pour intenter une action en justice, soit pour une action rédhibitoire (demande de remboursement total et restitution du bien), soit pour une action estimatoire (demande de remboursement partiel et conservation du bien).
Ces droits visent à assurer une transaction équitable et sécurisée pour l’acheteur, en protégeant contre les manquements potentiels du vendeur et en garantissant la qualité et la conformité du bien acquis.
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