Les dettes des ménages ne dépendent pas du régime matrimonial. Les deux époux sont solidaires dans le paiement des dettes dans la limite de notions d’excès définies par la loi. Cela inclut les dépenses concernant l’entretien du ménage (paiement de loyers, factures de téléphone, salaires des employés de la maison etc.) ainsi que l’éducation des enfants. Les dépenses de loisirs ou l’achat à crédit faits par l’un des époux sont ainsi exclus de la solidarité. Mais qu’en est-il des dettes professionnelles de l’un des époux ? Est-ce que cela engage aussi le conjoint ? Réponses de la rédaction.
Rappelons d’abord qu’en matières fiscales, le paiement de l’impôt sur revenu, l’impôt sur la fortune et la taxe d’habitation concernent les deux époux. En matière d’emprunt, les époux sont solidaires, qu’il s’agisse d’un prêt immobilier ou d’un crédit quelconque. Si l’un ne peut assurer le remboursement de sa dette, l’organisme financier peut se tourner vers le conjoint pour recouvrement de la dette.
Ce qu’on appelle par dettes professionnelles englobent notamment les dettes issues des besoins de l’activité professionnelle de l’emprunteur. Par exemple, les crédits qu’il a souscrits pour les machines et les appareils dont il a besoin dans l’exercice de sa profession. A noter que ces dettes n’entrent pas dans le champ d’application de procédure de redressement personnel ou le traitement du surendettement. Par ailleurs, les dettes RSI (cotisations sociales) du gérant de SARL ou d’un TNS seront considérées comme des dettes professionnelles alors que celles d’un dirigeant de statut salarié dans une SAS ne seront pas tenues compte par le régime social obligatoire.
Le mariage impose une solidarité pour les époux : l’un s’engage à soutenir l’autre, mais aussi vis-à-vis d’un tiers (cautionnement d’une personne à qui l’un d’eux accepte de garantir juridiquement un prêt ou un crédit au long de la vie commune. Bon nombre de couples se marient sans contrats sous le régime de communauté de biens, mais quelques-uns adoptent aussi le régime matrimonial de la séparation de biens. Cette solution permet de séparer les patrimoines de chacun des époux. Elle est généralement adoptée lorsque l’un des conjoints pratique un métier à risque. En règle générale, chaque époux est tenu responsable des emprunts ou des dettes qu’il a faits en son
nom et adossés à ses biens propres. Mais le régime matrimonial a un impact sur les dettes professionnelles.
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Les dettes ayant un caractère ménager sont à la responsabilité des époux. Il s’agit des emprunts qui profitent le couple. En revanche, le patrimoine commun peut être saisi pour rembourser les dettes professionnelles de couples mariés sous la communauté réduite aux acquêts. Mais le patrimoine propre de celui qui n’a pas contracté le prêt professionnel est à l’abri. Par contre, pour le contrat fait sous le régime de séparation de biens, la solidarité est exclue sauf si les deux époux ont contractées des dettes en leurs noms.
Le rachat de crédit ou regroupement de dettes est une opération permettant de fusionner les dettes bancaires, fiscales et sociales existantes d’un emprunteur en une seule. Le prêt regroupé aura alors une unique charge mensuelle plus faible, un seul interlocuteur bancaire et un unique taux généralement fixe. Pour permettre la réduction de la mensualité, le rachat de prêt aura une durée rééchelonnée. Cette solution financière peut-être réalisée dans le cadre personnel ou professionnel. Dans ce deuxième cas, elle s’adresse aux commerçants, artisans, travailleurs non-salariés, professions libérales, ou gérants de société. Les rentiers peuvent aussi opter pour cette solution s’ils se trouvent dans une impossibilité de rembourser leurs mensualités bancaires et leurs dettes professionnelles.
Pour mettre en place cette sortie d’endettement, l’emprunteur pourrait apporter comme garantie une résidence principale ou secondaire et le fonds octroyé doit uniquement être utilisé à des fins professionnelles. Ce type de restructuration de prêt pour les entrepreneurs n’est pas très courant et peu d’établissements bancaires et d’organismes financiers le proposent.
Avant de s’engager dans ce refinancement, les banques effectuent une analyse minutieuse de l’état d’endettement de l’emprunteur et de sa situation professionnelle. Pour établir le profil financier de l’emprunteur, ils se basent sur les documents suivants :
A noter que tout comme le rachat de crédit classique cette opération financière vise à réduire les charges d’une entreprise en réduisant la charge mensuelle en contrepartie de l’extension de prêt. Il est tout de même indispensable de suivre quelques étapes, comme la recevabilité et orientation vers une procedure de retablissement personnel. Plus le prêt s’étale ainsi dans une longue durée, plus le montant d’intérêt à payer augmente en parallèle. A souligner également que si la restructuration de prêt est garantie par un bien immobilier, en cas d’insolvabilité de l’emprunteur, la banque peut la saisir.
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