Il est faux de penser que les personnes en surendettement sont nécessairement des acheteurs compulsifs. Bien souvent, elles sont des individus qui ont contracté plusieurs prêts et qui ont été touchés par des événements imprévus, impactant leur capacité de remboursement. Manquer deux mensualités peut entraîner une inscription au fichier FICP (Fichier national des Incidents de remboursement des Crédits aux Particuliers). Être en situation de surendettement ou d’interdit bancaire signifie généralement qu’il est impossible de contracter un prêt ou un crédit auprès de la plupart des organismes bancaires. De nombreux particuliers dans cette situation choisissent alors de se tourner vers les micro-crédits, à condition bien sûr d’obtenir un accord pour ce type de financement. Voici les étapes à suivre pour y parvenir.
Un interdit bancaire, aussi connu comme fiché bancaire, est une personne inscrite sur les fichiers de la Banque de France en raison de problèmes financiers tels que des incidents de paiement ou des chèques sans provision. Cette situation restreint fortement leur accès aux services bancaires classiques; ils ne peuvent pas utiliser de carnet de chèques ou de carte de crédit, rendant le règlement de dépenses quotidiennes compliqué. Les établissements financiers consultent ces fichiers avant d’octroyer un crédit pour évaluer le risque et se prémunir contre l’insolvabilité de l’emprunteur. Obtenir un crédit en étant fiché est difficile, mais pas impossible, notamment grâce à des associations proposant des micro-crédits.
Le micro-crédit est un prêt de faible montant, généralement compris entre 300 et 3000 euros, bien que certains puissent aller jusqu’à 5000 euros. Plusieurs organisations comme les Restos du Cœur, le Secours Catholique, la Croix-Rouge, la Caisse des Allocations Familiales (CAF) et l’ADIE proposent ce type de financement. Ces prêts sont destinés aux personnes en difficulté financière, y compris celles qui sont interdites bancaires ou surendettées, et peuvent être utilisés pour des besoins personnels ou professionnels. Connu également sous le nom de « prêt d’honneur », ces micro-crédits peuvent servir à acheter une voiture, des équipements électroménagers, financer un permis de conduire, ou suivre une formation professionnelle, par exemple.
Pour accéder à ce type de prêt, il est important de comprendre qu’il s’agit principalement d’un prêt de secours à faible montant, qui doit tout de même être remboursé. Ce prêt ne s’adresse pas à tout le monde, mais plutôt aux personnes en situation financière précaire, telles que les surendettés ou les interdits bancaires. Les chômeurs en fin de droits ou sans indemnités peuvent également y prétendre.
À titre d’exemple, la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) propose des micro-crédits sans taux d’intérêt à certaines personnes en difficulté financière, à condition qu’elles aient un enfant à charge et soient en mesure de rembourser le prêt dans un délai maximum de 4 ans. Les prêts de la CAF sont classés en prêt d’honneur, prêt pour l’équipement et prêt préventif, avec un montant maximum de 1000 euros pour l’équipement.
L’ADIE, de son côté, s’adresse à des personnes ayant un projet professionnel et souhaitant utiliser le micro-crédit comme moyen de financement. Le montant généralement octroyé par ces associations ne dépasse pas 5 000 euros.
Pour ceux qui envisagent de recourir à ces services, il est recommandé de consulter l’assistant social de leur commune. Ce professionnel peut vous orienter vers les organismes de micro-crédit appropriés.
Il faut noter que, comme pour toute demande de prêt, des justificatifs sont nécessaires : pièce d’identité, preuve de revenus, etc. Être en situation de surendettement ou interdit bancaire n’exclut pas la possibilité d’obtenir un prêt, à condition que les besoins de financement ne soient pas trop importants. Le mieux, pour plus d’informations, est de se renseigner sur comment savoir si l’interdit bancaire est levé.
Remarque : Le fonctionnement des micro-crédits n’est pas très différent de celui des prêts traditionnels. Des conditions et des justificatifs sont requis, et le prêt doit être remboursé. La CAF se distingue en offrant des options même à ceux qui sont fichés FCC ou FICP.
Si vous êtes fiché à la Banque de France (BDF) et que vous êtes surendetté sans disposer d’un bien immobilier ou d’un emploi stable, il est possible que les organismes de micro-crédits soient réticents à vous accorder un prêt. Être fiché FCC, FICP ou être surendetté peut entraîner le refus d’une demande de crédit. Dans ces situations, d’autres options s’offrent à vous, comme le prêt sur gage ou le prêt entre particuliers (PAP).
Le prêt sur gage est généralement accordé par la Caisse de Crédit Municipal et l’argent peut être débloqué en moins de deux heures. Le prêt entre particuliers, quant à lui, s’effectue généralement par l’intermédiaire de plateformes en ligne qui mettent des fonds à la disposition des emprunteurs. Notez cependant que des références sont généralement requises.
Enfin, le rachat de crédit reste une option si aucun organisme n’accepte de vous accorder un prêt. Cette solution permet de regrouper et de restructurer vos dettes en un seul crédit amortissable.
En résumé, bien que la CAF soit parmi les organismes de micro-crédits qui proposent des montants faibles, pour une solution viable à long terme, un rachat de crédit ou un dépôt de dossier auprès de la commission de surendettement pourrait être plus approprié.
Si vous êtes dans une situation financière difficile, le regroupement de dettes peut être une solution idéale. Ce mécanisme financier s’adresse à une grande variété de profils : salariés, travailleurs non-salariés, professions libérales, fonctionnaires, retraités, qu’ils soient propriétaires, locataires ou logés à titre gratuit.
Le principe est simple : un organisme financier rachète vos dettes en cours et vous propose un nouveau crédit avec des mensualités réduites et un taux d’intérêt plus compétitif, étalé sur une durée plus longue. Il est également possible de regrouper des dettes fiscales ou sociales, comme des découverts bancaires ou des factures impayées.
L’objectif est d’alléger votre budget et de vous donner un peu d’air pour gérer vos finances plus sereinement. Certaines banques offrent même un prêt supplémentaire appelé « trésorerie », qui est débloqué rapidement après l’acceptation du rachat. Ce montant ne dépasse généralement pas 10 à 15 % du montant total du rachat de crédit.
Pour évaluer la faisabilité de cette opération, il est conseillé d’utiliser un outil de simulation de rachat de crédit. Cet outil gratuit vous permettra de connaître votre future mensualité, le taux d’intérêt, la durée de l’opération et le montant total du rachat. Une proposition pourra même vous être faite après la simulation.
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