Lors de la souscription d’un crédit, l’établissement bancaire ou l’organisme prêteur offre généralement deux principales options : le financement à taux fixe ou à taux révisable. Certains établissements peuvent même combiner ces deux types de taux en fonction de la situation financière des emprunteurs. Dans le cas d’un crédit à taux fixe, le taux d’intérêt demeure constant pendant toute la durée du prêt. En revanche, un crédit à taux révisable démarre avec un taux qui peut évoluer à la hausse comme à la baisse en fonction des fluctuations du marché. Bien que cette dernière option puisse initialement sembler avantageuse par rapport à un taux fixe, elle peut entraîner des variations significatives des mensualités à la hausse ou à la baisse au fil du temps. Il est donc essentiel pour les emprunteurs de bien comprendre les nuances entre ces deux types de prêts, car les variations de taux peuvent représenter des économies ou des surcoûts significatifs.
Les crédits à taux révisables débutent généralement avec des mensualités plus basses. Cependant, le taux d’intérêt est susceptible de changer chaque année, coïncidant avec la date d’anniversaire du contrat. Ces modifications peuvent être à la hausse ou à la baisse et sont généralement liées à des indices de référence, l’un des plus connus étant l’EURIBOR. L’EURIBOR représente le taux d’intérêt moyen auquel un certain nombre de banques de la zone euro s’accordent pour des prêts à court terme. Les variantes les plus courantes sont l’Euribor à 3 mois et l’Euribor à 12 mois, bien qu’il existe d’autres indices tels que l’EONIA ou la TME. Pour information, ces indices ont oscillé récemment, passant de taux positifs à des taux proches de zéro. Cependant, il est rare que les taux atteignent exactement zéro, et les banques peuvent ne pas toujours suivre ces indices à la lettre.
À cause de cette nature fluctuante du taux révisable, l’emprunteur ne peut prévoir avec certitude les mensualités futures, le montant total à rembourser ni même le taux d’intérêt final appliqué. Les individus ayant un profil financier jugé plus risqué peuvent se voir proposer ce type de taux plus facilement. Toutefois, il faut noter que la législation impose certaines restrictions: par exemple, un taux ne peut généralement pas doubler. Ainsi, un taux initial de 4,02 % ne pourra excéder 8,04 %, mais il pourrait aussi théoriquement chuter jusqu’à 0%. Pour offrir une certaine protection aux emprunteurs, certaines offres de crédit présentent des taux « capés ». Par exemple, un « cap+2 » sur un taux initial de 3% signifie que le taux d’intérêt ne peut dépasser 5%, offrant ainsi une certaine prévisibilité et réduisant le risque par rapport à un taux révisable non capé.
Note : De nombreux emprunteurs optent pour des crédits renouvelables, mais pour ceux ayant des revenus modestes, il est généralement préférable de choisir un prêt à taux fixe. Ce dernier offre la sécurité d’une mensualité constante, contrairement à un prêt à taux révisable dont les mensualités peuvent varier.
Lors de la souscription à un prêt à taux variable, la banque ou l’organisme de financement peut proposer différentes formules :
Bon à savoir : Les prêts à taux variable sont généralement plus adaptés à des personnes ayant des revenus élevés, capables de tolérer les fluctuations du taux. Ils peuvent être pertinents dans le contexte d’un investissement locatif, où les loyers peuvent compenser une éventuelle hausse des mensualités. De plus, si l’investisseur envisage de vendre le bien immobilier, il peut généralement le faire sans subir de pénalités de remboursement anticipé. Cependant, lorsque le taux augmente, ce type de prêt peut devenir moins avantageux. Dans la plupart des situations, opter pour un prêt immobilier à taux fixe offre une sécurité accrue et réduit le risque de non-paiement. À noter que les prêts personnels ou les crédits renouvelables sont souvent proposés à taux variable. Si un contrat inclut une clause permettant de convertir un prêt à taux révisable en un prêt à taux fixe, cette conversion peut généralement être effectuée une fois pendant la durée du prêt.
Cette formule, apparue dans les années 80, regagne en popularité en raison de ses nombreux avantages. L’un des principaux attraits est qu’elle offre généralement aux emprunteurs un taux initial inférieur à celui d’un prêt à taux fixe, avec un écart qui peut atteindre 1 à 3 points. De plus, si les taux du marché diminuent, les mensualités peuvent également baisser en conséquence. Un autre avantage est que ce type de prêt permet souvent des remboursements anticipés sans pénalités, contrairement à certains prêts à taux fixe. Enfin, en fonction du contrat, il est parfois possible de convertir un taux révisable en taux fixe, particulièrement si l’on anticipe une forte hausse des taux, mais cette transformation est généralement irrévocable.
L’inconvénient majeur des prêts à taux variable est le risque associé aux fluctuations des taux d’intérêt. Les emprunteurs doivent être préparés à une éventuelle augmentation de leurs mensualités en fonction de l’évolution des indices de référence. Toutefois, l’introduction des prêts à taux capé a rendu certains emprunteurs moins hésitants à choisir cette option, en particulier pour des emprunts à court terme. Une autre préoccupation est le « taux d’appel », qui est un taux initialement bas proposé par certaines banques. Lors de la première révision, ce taux pourrait être considérablement augmenté. Par conséquent, il est essentiel d’examiner attentivement les conditions de l’offre pour déterminer si un taux d’appel est inclus.
En résumé, le taux d’un prêt à taux révisable, tout comme un taux de surendettement, évolue soit à sa date d’anniversaire, soit selon les modalités contractuelles. Cela rend difficile la détermination du coût total du prêt. Afin d’améliorer la transparence, la réglementation s’est renforcée, exigeant des simulations ou des exemples de variations de taux ainsi qu’une documentation détaillée pour les offres disponibles dans les grands magasins. Pour ceux qui envisagent d’emprunter, il est conseillé d’utiliser des comparateurs de taux en ligne pour peser les avantages et inconvénients des différentes offres disponibles.
La souscription à des prêts à taux révisable peut, dans certaines circonstances, conduire à des difficultés financières. D’après une étude menée par la Banque de France sur les causes du surendettement, ce type de prêt est l’une des raisons courantes de ce phénomène. Les individus avec des revenus irréguliers ou ceux qui ont du mal à gérer leurs finances sont particulièrement à risque. Après le non-paiement de deux mensualités consécutives, que le prêt soit à taux variable ou fixe, l’emprunteur peut être inscrit sur le fichier des incidents bancaires de remboursement de crédit aux particuliers (FICP). Face à cette situation, de nombreux emprunteurs choisissent la restructuration de leurs prêts.
Le rachat de crédit ou la restructuration de dettes offre une opportunité aux emprunteurs de consolider leurs prêts en cours à taux variable en un unique prêt à taux fixe. Cette opération peut étendre la durée de remboursement, ce qui souvent réduit considérablement les mensualités, parfois jusqu’à 60% par rapport à leurs paiements initiaux. La transformation d’un taux variable en taux fixe offre une certaine stabilité financière. De surcroît, les emprunteurs n’ont plus à gérer plusieurs assurances-emprunteur puisqu’une seule peut couvrir le prêt consolidé.
Pour évaluer les avantages potentiels d’une telle opération, l’utilisation d’un simulateur de rachat de crédits est recommandée. Cet outil, disponible en haut de notre site, permet aux emprunteurs d’obtenir une estimation du coût de la restructuration tout en accédant à une offre de rachat de crédit. Pour trouver l’offre la plus compétitive, il est conseillé de réaliser des simulations gratuites sur plusieurs plateformes de courtiers et de comparer les propositions reçues. Il est à noter que la simulation est gratuite et n’engage en rien l’utilisateur.
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