Certaines personnes souhaitent créer ou reprendre une entreprise ou tout autre petit projet, mais elles ne disposent pas de garanties ou de sûretés réelles pour assurer leur prêt. Le prêt d’honneur vient au secours de ces porteurs de projet. Il permet d’obtenir un crédit à moyen terme, avec des durées de remboursement allant généralement de 2 à 5 ans. Les institutions proposant ce type de prêt octroient les fonds sans cautionnement, garanties ni hypothèques, à condition que les emprunteurs répondent à certains critères. D’où son appellation de « prêt d’honneur ». Ce type de prêt est généralement sans intérêt, sauf dans des cas exceptionnels. Zoom sur les caractéristiques de cette forme spécifique de crédit.
Ce type de prêt a été instauré en France à partir des années 1980 pour faire face à la difficulté rencontrée par les candidats à l’emprunt qui manquent de sûretés réelles. Le prêt d’honneur vise à compléter l’apport personnel de l’emprunteur et à faciliter l’obtention d’un financement bancaire supplémentaire. Il est octroyé au créateur de l’entreprise et non à l’entreprise elle-même. Ainsi, c’est la personne physique qui est responsable du remboursement du fonds emprunté en son nom propre. Ce prêt permet à l’emprunteur de ne pas avoir à mettre en jeu ses biens personnels ou ceux d’un tiers. Il a pour finalité de dynamiser la création de start-up et d’inciter à la réalisation de petits projets. On peut le considérer comme une forme spécifique de microcrédit, car les sommes empruntables varient généralement entre 2 000 et 30 000 euros, et peuvent aller jusqu’à 80 000 euros pour les projets innovants. En moyenne, les sommes accordées par les organismes avoisinent les 7 500 euros.
Le prêt d’honneur ne provient pas d’un établissement bancaire. Ce sont majoritairement des associations qui proposent cette forme de financement. Parmi elles, citons le réseau France Initiative, l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique), le Réseau Entreprendre, France Active, le dispositif EDEN, la Fondation Télécom, et le PCE (Prêt à la Création d’Entreprise), entre autres. Le profil des bénéficiaires et les montants maximums accordés varient selon l’organisme. Par exemple, le Réseau Entreprendre est plus enclin à financer les créateurs qui vont employer au moins 4 personnes, avec des montants de prêts variant de 15 000 à 50 000 euros. L’ADIE cible les personnes ne pouvant pas accéder aux prêts bancaires et propose des montants jusqu’à 10 000 euros. France Active se concentre davantage sur les entreprises de l’économie sociale et solidaire. Quant à France Initiative, il est ouvert à tous types de créateurs d’entreprises, quelle que soit la taille ou la nature du projet.
Le prêt d’honneur est destiné à tous les porteurs de projets ayant une idée viable. Les organismes offrant ce prêt financent des microprojets divers : réinsertion des personnes défavorisées, initiatives en milieu rural, projets écologiques ou sociaux. Les initiatives technologiques innovantes sont aussi éligibles. Par exemple, chez la CAF, ce prêt peut financer l’achat d’un véhicule pour les chômeurs, à condition que ce dernier serve à la recherche active d’un emploi ou au trajet vers le lieu de travail.
Les bénéficiaires sont les créateurs ou les repreneurs d’entreprises de moins de 3 ans. Les conditions varient d’un organisme à l’autre. Plusieurs critères entrent en jeu : la forme juridique du projet n’est généralement pas un critère déterminant, mais le type d’activité, la situation professionnelle (comme l’ADIE qui aide spécifiquement les chômeurs), et la localisation du projet peuvent l’être. L’obtention d’un prêt d’honneur facilite aussi l’accès à un prêt bancaire. En effet, certaines banques exigent un prêt d’honneur pour accorder un financement. Chez la CAF, pour être éligible, le demandeur doit avoir ou attendre un enfant et percevoir des allocations familiales. Ce prêt est octroyé sur présentation d’un dossier complet.
Généralement, le prêt d’honneur est consenti à taux zéro ou, exceptionnellement, à un taux très réduit. Après la sélection des projets par les responsables, un jury décide de l’octroi ou du refus du prêt. Le montant emprunté peut bénéficier d’un différé de remboursement jusqu’à un an. De plus, les organismes encourageant ce prêt incitent les entrepreneurs à le comptabiliser en capital afin de renforcer les fonds propres de l’entreprise. Au moment du remboursement, le bénéficiaire peut choisir entre verser un salaire (soumis à cotisations) ou des dividendes (assujettis à l’IR et la CSG). Une autre option consiste à affecter le montant en compte courant, ce qui est souvent plus avantageux fiscalement et socialement.
Lors du montage financier d’un projet entrepreneurial, l’apport personnel peut poser problème. Cette source de financement à taux zéro agit comme un apport en fonds propres, facilitant l’accès à un crédit bancaire nécessaire au démarrage. Le prêt peut financer l’achat de matériel, le loyer, ou l’aménagement des locaux et peut également servir de fonds de roulement. Le principal atout est l’absence de nécessité de garanties personnelles ou réelles. De plus, un entrepreneur peut souscrire plusieurs prêts d’honneur auprès de différents organismes, renforçant ainsi la trésorerie. L’obtention d’un crédit bancaire est également facilitée si un prêt d’honneur a été accordé, créant un effet de levier financier. Enfin, ce prêt permet au créateur d’entreprise de bénéficier d’un réseau où il peut recevoir le soutien et les conseils d’autres bénéficiaires.
Bien que constituant une source de trésorerie appréciable, les conditions d’obtention peuvent être strictes. Les entités qui délivrent ce type de prêt peuvent prendre jusqu’à 6 mois pour examiner la validité d’un dossier. De plus, la durée de remboursement est souvent courte, généralement ne dépassant pas 4 ans chez la plupart des organismes. Ceci peut avoir un impact sur la gestion financière et la trésorerie de l’entreprise bénéficiaire.
Le rachat de crédit est couramment associé à l’endettement accru de ménages ayant contracté plusieurs emprunts. Au moins deux crédits en cours sont nécessaires pour utiliser cette solution financière. Elle permet de consolider tous les crédits en un unique prêt pour améliorer le pouvoir d’achat et réduire l’endettement. Crédits à la consommation, prêts personnels, crédits affectés, prêts renouvelables et prêts immobiliers peuvent être regroupés. En tant que prêt individuel, les banques acceptent également de restructurer le prêt d’honneur. Les dettes sociales et fiscales, tels les découverts bancaires ou factures impayées de gaz et d’électricité, peuvent également être incluses.
Pour réaliser cela, l’établissement financier acquiert les crédits existants et propose une mensualité réduite. La baisse de la mensualité peut atteindre jusqu’à 60%. Le nouvel emprunt aura alors une durée de remboursement étendue. L’établissement qui offre ce type de refinancement propose aussi à l’emprunteur une trésorerie supplémentaire, limitée à 15% du coût total du rachat, destinée uniquement à des projets personnels. Cette enveloppe additionnelle n’exige ni frais de dossier ni assurance emprunteur mais est conditionnée au taux d’endettement et à la capacité de remboursement.
Pour évaluer votre éligibilité et les conditions de refinancement possibles, un simulateur de rachat est recommandé. Cet outil gratuit, accessible en haut de ce site, permet non seulement de calculer le coût de l’opération mais aussi de personnaliser le rachat selon votre budget. Il vous permet également de recevoir une offre de regroupement de dettes sans engagement, adaptée à votre situation. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter un forum d’entraide au surendettement et recueillir des avis sur la démarche.
Le manque de financement est souvent un obstacle lors de la création d’une entreprise. Le créateur a généralement pour premier réflexe de se tourner vers un crédit bancaire. Toutefois, d’autres options existent, comme le prêt d’honneur.
Le prêt d’honneur n’est pas exclusivement destiné à la création d’entreprise ; il peut également servir pour des projets personnels, comme la poursuite d’études menant à un diplôme. L’obtention d’un prêt d’honneur dépend en grande partie de l’organisme prêteur sollicité, à condition de soumettre un dossier détaillant le projet. Par exemple, un dirigeant ayant reçu des commandes récentes mais manquant de moyens financiers pour les exécuter peut solliciter un prêt d’honneur. Un jury examinera son dossier et prendra la décision finale.
Concernant les modalités de remboursement du prêt d’honneur, elles ne diffèrent pas significativement de celles d’un prêt classique, mais avec des avantages notables :
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