ACTUALITES – Publié le 23 juin 2024 à 10:00 – Mis à jour le 23 juin 2024 à 16:49
Dans un récent rapport de la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF), l’alarme est sonnée sur les pratiques douteuses de certains spécialistes du recouvrement de créances en France. Avec près de 41% des entreprises contrôlées en 2022 en infraction, les conséquences pour les consommateurs peuvent être sévères, allant de la facturation abusive de frais à des menaces de poursuites judiciaires. Ce panorama inquiétant soulève des questions cruciales sur les mesures nécessaires pour protéger efficacement les débiteurs.
Selon la DGCCRF, une confusion persistante demeure entre les notions de recouvrement amiable et recouvrement forcé. Cette ambiguïté est souvent exploitée par des sociétés de recouvrement qui, par des formulations trompeuses, laissent entendre aux débiteurs que le passage au judiciaire est imminent. Cette pratique induit en erreur des personnes souvent déjà en difficulté financière, les poussant à régler des dettes parfois même prescrites ou forcloses, notamment dans le domaine du crédit à la consommation.
Selon la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), une enquête récente révèle que 40,99 % des spécialistes du recouvrement examinés pratiquent des méthodes trompeuses. Le rapport révèle des méthodes de recouvrement plus qu’inquiétantes. Certains récupérateurs de dettes n’hésitent pas à menacer de poursuites judiciaires ou à facturer des frais non justifiés. Ces spécialistes, notamment des études d’huissiers et des sociétés de recouvrement, ont souvent recours à la facturation de frais non justifiés, désignés sous des intitulés tels que « frais accessoires » ou « frais de l’acte ». Ces coûts additionnels peuvent inclure l’envoi de courriers de mise en demeure et même des appels via des numéros surtaxés, ce qui engendre des frais cachés pour les consommateurs.
Les consommateurs sont également exposés à des menaces de poursuites judiciaires, bien que les créances soient parfois prescrites ou forcloses, en particulier pour les crédits à la consommation. Cette stratégie repose sur la création d’une confusion entre le recouvrement amiable et le recouvrement forcé, amenant les débiteurs à croire qu’une action en justice est imminente. Les agents de recouvrement utilisent des termes comme « service judiciaire » pour exercer une pression supplémentaire, poussant ainsi les clients à payer des dettes qu’ils ne sont légalement plus tenus de régler.
Les consommateurs confrontés à ces pratiques agressives souffrent souvent en silence, subissant un harcèlement quasi quotidien. Ces situations de stress continu peuvent conduire à des décisions hâtives et désavantageuses. L’impact psychologique est non négligeable, conduisant certains à des extrémités comme changer de numéro de téléphone pour éviter les relances incessantes.
Face à ces dérives, une lumière au bout du tunnel se profile. Une directive européenne, qui entrera en vigueur le 29 juin, imposera des règles plus strictes pour les entreprises de recouvrement. Ces nouvelles exigences, surveillées par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR), visent à améliorer l’information des débiteurs et à endiguer les pratiques abusives. Les spécialistes du secteur devront obtenir un agrément spécifique, garantissant une conformité aux normes éthiques et légales.
Dans ce contexte, il est essentiel que les consommateurs soient mieux informés de leurs droits. La plateforme en ligne Signal Conso de la DGCCRF permet aux victimes de pratiques abusives de rapporter facilement leurs expériences. Cette initiative, couplée à la nouvelle réglementation, devrait contribuer à un environnement plus juste et sécurisé pour les débiteurs.
Les nouvelles réglementations destinées aux acteurs du secteur du recouvrement de créances, qui entreront en vigueur prochainement, devraient considérablement renforcer la protection des consommateurs. À partir du 29 juin, l’application de la directive européenne exigera que toutes les entreprises opérant dans ce domaine obtiennent un agrément de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Cette mesure vise à garantir que les pratiques de recouvrement soient conduites de manière éthique et transparente, réduisant ainsi les risques d’abus et de manipulation envers les débiteurs.
Pour les consommateurs, cette réglementation offre une double sécurité. Premièrement, elle assure une meilleure information sur leurs droits et obligations, ce qui les aide à comprendre le cadre légal de leurs interactions avec les recouvreurs de dettes. Deuxièmement, avec l’imposition de normes plus strictes, les consommateurs seront moins susceptibles de subir des pratiques abusives telles que la facturation de frais indus, les menaces de poursuites judiciaires sans fondement et le harcèlement.
Cette avancée réglementaire devrait ainsi contribuer à un environnement plus équitable où les droits des consommateurs sont mieux protégés, conduisant à une diminution des stress financiers et psychologiques liés au recouvrement de créances.
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