Les banques établissent des critères rigoureux pour l’octroi de crédits afin de minimiser les risques de défaut de paiement et assurer leur rentabilité. Ces critères incluent une évaluation approfondie de la solvabilité de l’emprunteur, basée sur sa situation financière, son taux d’endettement, et plus encore. De plus, la période de restriction de crédit, ou « credit crunch », montre comment les conditions extérieures peuvent affecter l’offre de crédit, ayant des répercussions directes sur la capacité des emprunteurs à obtenir des financements. Ces processus de vérification sont cruciaux pour la stabilité financière de la banque et la sécurité économique globale.
Lorsqu’une banque accorde un prêt, son objectif principal est de récupérer le montant prêté ainsi que les intérêts associés. Une banque fonctionne comme une entreprise commerciale ; elle doit générer des bénéfices pour couvrir ses frais d’exploitation et rémunérer ses actionnaires. Si un client ne rembourse pas son prêt, cela entraîne une perte pour la banque. D’où l’importance de ne prêter qu’à des individus ayant une forte probabilité de remboursement.
La capacité de remboursement d’un emprunteur, ou sa solvabilité, est cruciale pour les banques. Avant d’accorder un crédit, elles examinent minutieusement la situation financière actuelle de l’emprunteur pour estimer s’il pourra honorer ses futurs remboursements. Le demandeur sera soumis à diverses vérifications : analyse de scoring, vérification des sources de revenus, évaluation de la situation professionnelle, examen du compte bancaire et consultation du FICP. Enfin, sa capacité de remboursement est évaluée, généralement en considérant un taux d’endettement ne dépassant pas 33 % de son revenu mensuel, pour déterminer le montant maximum qu’il est possible de lui prêter.
Le « credit crunch » est un terme anglais qui désigne une restriction soudaine de l’offre de crédit. Il est caractérisé par une diminution de la disponibilité des crédits et un durcissement des conditions pour les obtenir.
Qu’est-ce que le crédit crunch ?
Pour les emprunteurs, le credit crunch est vécu comme une pénurie de crédit. Durant cette période, on observe une baisse des offres de prêt disponibles sur le marché, contrairement aux périodes d’expansion où une variété de prêts adaptés est accessible. Et même si certains types de crédits, comme les prêts immobiliers, sont toujours disponibles, ils sont souvent proposés à des taux plus élevés et avec des conditions d’octroi plus strictes.
Quelles sont les causes du crédit crunch ?
Plusieurs facteurs peuvent conduire à un credit crunch. Il peut être déclenché par une crise de liquidité, lorsque les banques et les établissements financiers hésitent à se prêter mutuellement de l’argent en raison d’une augmentation des taux interbancaires. Il peut aussi survenir lorsqu’en réponse à des événements défavorables, un grand nombre de clients retirent leurs dépôts bancaires. De plus, lors de crises financières, si les prêteurs deviennent méfiants envers d’autres prêteurs, doutant de leur solvabilité, ils peuvent être réticents à octroyer du crédit.
Quelles sont les conséquences du crédit crunch ?
Pendant une période de credit crunch, même les emprunteurs jugés solvables et ayant une bonne capacité de remboursement peuvent se voir refuser des prêts. Ce phénomène peut avoir des conséquences néfastes pour l’économie. En effet, une baisse des crédits conduit à une diminution de la consommation, car de nombreux ménages dépendent des emprunts pour effectuer des achats importants. De plus, les entrepreneurs et les entreprises, qui dépendent également des crédits pour financer leurs investissements, peuvent être impactés, entravant ainsi la croissance économique.
Pour commencer, il est important de préciser qu’il existe plusieurs fichiers bancaires en France, mais ici, nous nous concentrerons sur le fichier relatif aux incidents de remboursement.
Fichier national des chèques irréguliers (FNCI)
Ce fichier recense les informations liées aux interdits bancaires, aux oppositions pour pertes ou vol de chéquier, aux déclarations de comptes clos, et aux numéros de faux chèques.
Fichier central des chèques (FCC)
Ce fichier répertorie les personnes qui ont été interdites de chéquier suite à des incidents de paiement (comme l’émission de chèques sans provision).
Fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (FICP)
Il conserve les données sur les personnes physiques ayant connu des incidents de remboursement de crédits et celles qui sont en situation de surendettement, ainsi que les mesures prises pour traiter leur situation.
Durée du fichage dans le cadre du FICP
Un retard dans le remboursement d’un crédit entraîne un fichage de 5 ans pour le débiteur. En cas de dépôt de dossier de surendettement, l’intéressé peut être fiché pour une durée moratoire de 2 ans, 5 ans s’il est soumis à une procédure de rétablissement personnel sans liquidation judiciaire, ou 8 ans avec liquidation judiciaire. Concernant un plan conventionnel de remboursement, la durée dépend du plan, mais elle est généralement de 7 ans, réduite à 5 ans si le plan est respecté sans incidents.
Conséquence du fichage au FICP
Une personne fichée au FICP ne peut pas obtenir de nouveau prêt ou de crédit. Il est à noter que les établissements de crédit et les banques ont le droit de consulter le FCC et le FNCI. La gestion de ces fichiers est sous la responsabilité de la Banque de France.
Le scoring est une méthode utilisée par la banque pour évaluer la solvabilité d’un emprunteur en fonction de son profil.
Principe du fonctionnement du scoring bancaire
La banque prend en compte plusieurs données relatives au demandeur de prêt : son âge, son sexe, sa situation maritale, le nombre de personnes à sa charge, sa situation professionnelle, et d’autres critères. Elle examine aussi sa situation résidentielle, ses revenus, ses dettes en cours, l’état de son compte bancaire, l’emploi du conjoint, etc. À chaque critère est attribué un nombre de points, pondéré par son importance. Par exemple, le revenu du ménage peut avoir un poids plus significatif que la profession exercée.
Exemple : un agent de sécurité pourrait recevoir 11 points tandis qu’un agent de service en obtiendrait 31; un salarié en CDI avec 25 ans d’ancienneté pourrait se voir attribuer 56 points, tandis qu’un salarié en CDD de 5 mois n’en aurait aucun.
L’emprunteur qui atteint un certain nombre de points est considéré comme solvable. Plus son score est élevé, plus il est susceptible de bénéficier d’un taux d’emprunt favorable ou d’un taux d’endettement acceptable.
Conséquence du scoring bancaire
Cette méthode est généralement plus précise que la simple évaluation du taux d’endettement à 33%. Par exemple, entre deux personnes ayant un revenu mensuel identique de 2 500 €, celle avec un enfant à charge résidant en Occitanie pourrait être jugée plus solvable que celle avec deux enfants à charge en Île-de-France. Cependant, cette méthode peut parfois sembler impartiale, voire discriminatoire. Il est inapproprié de juger un homme célibataire plus à risque qu’une femme célibataire, car la solvabilité ne dépend pas uniquement du genre mais d’autres facteurs tels que l’éducation, le contexte social, et la situation personnelle. De la même façon, être locataire ne signifie pas nécessairement que l’individu est à risque d’insolvabilité.
En conclusion, bien que le scoring offre une évaluation plus complète du profil d’un emprunteur, il est essentiel d’être conscient de ses limites et de travailler à améliorer son score avant de demander un prêt.
Avant d’aborder les différents profils d’emprunteur selon la perspective bancaire, il est crucial de comprendre le profil moyen de l’emprunteur français selon les statistiques. En 2019, les données indiquent que l’emprunteur moyen français est un homme de 42 ans résidant principalement en Île-de-France, non-fumeur, marié et salarié. Pour cette même année, le montant moyen d’emprunt des Français s’élevait à 188 334€, remboursable sur une durée moyenne de 19 ans. Ce qui signifie que, en moyenne, quand le prêt arrive à échéance, l’emprunteur a dépassé la cinquantaine. Toutefois, la banque prend en compte de nombreux autres critères lorsqu’elle décide d’accorder un crédit à un particulier. L’octroi de crédits aux entreprises est une démarche distincte.
Lors de l’évaluation d’une demande de crédit, le premier réflexe des établissements bancaires est d’analyser le risque associé à l’emprunteur. Si le risque est jugé faible, c’est-à-dire que le prêt a de bonnes chances d’être remboursé sans problème, la banque est encline à offrir de meilleures conditions financières. Les principaux critères d’évaluation du risque sont les suivants :
Selon cette approche, les banques ont tendance à être plus flexibles avec les jeunes emprunteurs ayant des revenus significatifs, surtout dans le contexte d’un crédit immobilier. Les couples de moins de 35 ans ayant un revenu supérieur à 5 000 € par mois sont souvent privilégiés. Par ailleurs, les travailleurs indépendants et les professions libérales doivent généralement présenter des garanties solides pour accéder aux prêts bancaires.
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