Avec la détérioration du pouvoir d’achat, un nombre croissant de Français se tournent vers l’option du prêt sur gage. Cette méthode ancienne permet de disposer de liquidités sans avoir à se séparer de ses biens précieux. Plusieurs associations et particuliers offrent ce service. Le principe est simple : l’emprunteur dépose un objet de valeur, tels que des bijoux en or de 18 et 14 carats, des vases anciens, des tableaux de grande valeur, un grand cru, etc., en échange d’une somme d’argent. Une fois le prêt remboursé, l’emprunteur peut récupérer son bien. Passons en revue les avantages et les inconvénients de cette formule.
Le Crédit Municipal est l’organisme qui accorde les prêts sur gage. Une vingtaine de caisses de Crédit Municipal sont réparties sur l’ensemble du territoire français, et celle de Paris compte parmi les plus importantes. Le Crédit Municipal de Paris, autrefois connu sous le nom de Mont de Piété, a vu le volume de ses prêts sur gage augmenter au cours des huit dernières années. Entre 2008 et 2013, le total des encours de prêts sur gage a presque doublé.
Le prêt sur gage constitue une excellente alternative pour obtenir un petit crédit auprès d’un organisme de prêt. Il consiste à demander un petit capital en échange d’un objet de valeur, qui sera déposé en gage. En général, les fonds demandés ne doivent pas dépasser 80% de la valeur du bien mis en gage. Ce type de contrat de prêt est généralement de courte durée. Si l’emprunteur ne rembourse pas sa dette après quelques mois, l’établissement a l’autorisation de mettre l’objet en gage aux enchères.
Pour obtenir un prêt de cette manière, il est nécessaire de déposer un objet de valeur. Parmi les exemples, on peut citer des vaisselles en argent, des bijoux certifiés en diamants, des perles, des instruments de musique de grande marque avec facture, du mobilier antique, des articles de maroquinerie ou des accessoires de mode Hermès ou Chanel, etc. La valeur de l’objet est estimée par un commissaire-priseur indépendant, et le montant du prêt accordé représente généralement environ 50% à 70% de cette estimation s’il était vendu aux enchères publiques. Les intérêts sont calculés en fonction de la valeur estimée.
Afin d’éviter les fraudes, l’identité de la personne déposant l’objet est vérifiée. Les articles L 312-5 et suivants du Code de la consommation réglementent les conditions relatives au prêt sur gage et aux taux d’usure. Pour illustrer cette procédure de prêt, prenons l’exemple d’une personne souhaitant obtenir un prêt pour trois tableaux de valeur estimée à 2 500 euros. Le Crédit Municipal peut accorder un prêt équivalent à 60% de cette somme, soit 1 500 euros, avec un taux annuel de 16%.
Si la personne souhaite récupérer son bien avant l’expiration du contrat de 6 mois, elle doit payer la totalité du prêt ainsi que tous les intérêts. Si, après un an, elle n’a toujours pas les moyens de récupérer son bien ou si elle ne le souhaite pas, la reconduction du contrat est possible d’année en année, à condition que les intérêts annuels soient payés. En revanche, si l’emprunteur ne se manifeste pas à la fin du contrat, le Crédit municipal lui envoie trois lettres de relance. Si aucune réponse n’est donnée, l’objet est mis aux enchères. Les fonds issus de la vente sont utilisés pour couvrir le montant du prêt et les intérêts. En cas d’excédent, celui-ci est restitué à l’ancien propriétaire de l’objet. Dans le cas contraire, l’établissement enregistrera un déficit.
Le Crédit Municipal détient le monopole du prêt sur gage en France. Lorsqu’un particulier a besoin d’argent rapidement et sans trop de formalités, il peut apporter un objet de valeur et l’échanger contre une somme d’argent correspondant à environ 50% à 70% de la valeur de l’objet. L’emprunteur doit rembourser cette somme dans un délai de 6 mois à un an. Si ce délai est dépassé et que l’emprunteur n’a pas remboursé le prêt, le prêteur sur gage a le droit de vendre l’objet aux enchères pour se faire rembourser. Si le prix de vente dépasse le montant du prêt, l’emprunteur peut encaisser la différence.
Sur le plan légal, un prêteur sur gage doit être situé au niveau de la municipalité en France. Les expressions familières telles que « chez Ma Tante, » « au Clou, » ou « au Mont-de-Piété » désignent généralement le Crédit Municipal. Si un particulier souhaite devenir prêteur sur gage, il doit rejoindre le Crédit Municipal. Cette institution est administrée par le Maire de la ville, que ce soit à Paris ou dans les 50 autres agences régionales, dont la liste est consultable en ligne.
Dans tous les cas, l’intéressé doit se référer aux textes de loi et références, notamment le Code monétaire et financier : articles D514-1 à D514-9 concernant les principes du prêt sur gage, le Code monétaire et financier : articles D514-12 à D514-15 concernant la conservation de l’objet mis en gage, et le Décret n°2016-1985 du 30 décembre 2016 relatif au plafonnement du paiement en espèces des opérations de prêts sur gages corporels et des paiements effectués au moyen de monnaie électronique.
Les alternatives au prêt sur gage comprennent le crédit bancaire, tel que le prêt à la consommation, le crédit revolving, ou le prêt immobilier, qui permettent d’obtenir des montants plus élevés pour des achats importants tels qu’une voiture ou une maison.
Pour ceux qui ont un projet personnel à réaliser mais dont le prêt sur gage ne fournit pas suffisamment de fonds, et si une banque refuse le financement, une option peut être la vente à réméré de leur véhicule. Cela signifie qu’ils vendent temporairement leur voiture pour obtenir de l’argent, puis peuvent la récupérer une fois que leur situation financière s’est améliorée. La vente à réméré est également une option pour ceux qui sont interdits bancaires.
Il est également possible de contracter un crédit hypothécaire en hypothéquant, par exemple, sa maison. Le cautionnement pour obtenir un prêt bancaire est une autre option. Cela implique de payer une cotisation à une mutuelle qui agit en tant que garant. Si l’emprunteur ne parvient pas à effectuer des paiements, ce garant rembourse la banque.
Globalement, les critères d’obtention d’un prêt sur gage sont plus faciles à satisfaire que ceux des autres institutions financières. Ces dernières peuvent exiger la caution d’un tiers, une certaine trésorerie ou d’autres conditions. Le processus est également plus rapide que les autres formes de financement mentionnées ci-dessus. Les fonds empruntés sont généralement disponibles une heure après l’accord. Les taux d’intérêt de ces prêts sont également généralement plus abordables, variant de 9% à 15%. Pour obtenir l’argent, l’emprunteur doit simplement fournir des justificatifs d’identité et de domicile et déposer un objet de valeur en gage. L’emprunteur peut récupérer l’objet en gage avant l’expiration du contrat de six mois.
Le rachat de crédit, ou restructuration de prêt, est une opération financière qui permet aux emprunteurs en situation de surendettement de rééquilibrer leur budget. Il s’agit de regrouper en un seul prêt tous les crédits qu’un emprunteur a souscrits. L’idée est de proposer une mensualité unique adaptée à la capacité de remboursement de l’emprunteur. En contrepartie de la réduction de la mensualité, la durée de remboursement du prêt est allongée.
Ce processus peut également permettre à l’emprunteur d’obtenir une somme d’argent disponible rapidement après l’approbation du rachat de prêt. Cette somme supplémentaire ou « trésorerie » est un nouveau prêt dont le montant ne peut pas dépasser 15% du total du rachat, soit environ 30 000 euros. Cette somme est intégrée dans le coût total de l’opération et n’entraîne pas de frais de dossier ni de paiement d’assurance-emprunteur. Elle bénéficie du même taux d’intérêt que le rachat.
L’emprunteur peut utiliser cette trésorerie pour financer des travaux de rénovation, d’embellissement ou d’agrandissement de sa maison, l’achat d’une voiture, ou des découverts bancaires. L’emprunteur peut également utiliser cette trésorerie pour se prémunir contre des imprévus. Cette option est accessible à tous ceux qui rencontrent des difficultés financières et souhaitent obtenir un financement supplémentaire.
Pour être éligible à un rachat de crédit, il faut au minimum avoir deux crédits en cours. De plus, si le montant du prêt immobilier à regrouper dépasse 60 % du coût total du rachat, l’opération est alors considérée comme un rachat de crédit immobilier. Ce dernier permet de regrouper un montant allant jusqu’à 200 000 euros sans garantie. Au-delà de ce montant, une garantie immobilière ou une caution bancaire est nécessaire. Le rachat de crédit à la consommation, en revanche, permet de consolider des dettes de consommation allant jusqu’à 100 000 euros au maximum. L’emprunteur a la possibilité de demander une trésorerie supplémentaire lorsqu’il fait cette demande.
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